premier repas
le silence s’installe
sur des mots cinglants
cette surface blanche
lisse plate
un peu comme une page
moins froide
plus profonde
j’écoute
j’entends ma respiration
mon cœur battre
j’écoute plus loin
plus longtemps
et bientôt
je voyage
dans un ailleurs tout proche
dans le creux du silence
un poreux silence
ça et là des bruissements
ce matin m’éveillent
la chaussée mouillée absorbe
rumeurs et cris des sirènes