chant d’oiseaux –
chacun de sa petite note
et moi qui écris
Mention au Concours « Haïku Magazine 2022 » à Bucarest en Roumanie pour la section française

chant d’oiseaux –
chacun de sa petite note
et moi qui écris
Mention au Concours « Haïku Magazine 2022 » à Bucarest en Roumanie pour la section française
Chacun des haïkus de ce recueil est une mise en mots, brève et concise, d’une situation vécue ou observée le plus souvent au gré des saisons. Saisissant tour à tour l’éphémère, l’inattendu, mais aussi les sonorités, les goûts, les parfums, les matières, les couleurs, ces mini-poèmes s’attachent à dévoiler les émotions. Croisée des chemins met également en lumière les sensations éprouvées au détour d’un chemin, au creux d’une vague ou au sommet d’une colline…
Croisée des chemins, LE LYS BLEU ÉDITIONS, mars 2023
RECENSIONS ET CHRONIQUES
Iocasta Huppen – juin 2023
Podcast « Aimez-vous les haïkus ? »
« Croisée des chemins » d’Anne DEALBERT
J’étais très curieuse de découvrir ce recueil d’haïkus lorsque Anne Dealbert m’a proposé son recueil à lire. J’avais déjà lu ces petits poèmes japonais, au hasard d’une page tournée dans un magazine ou dans un livre en librairie, mais je ne m’étais pas attardée plus que cela dessus. Je suis ravie d’avoir fait cette découverte qui me donne envie de lire d’autres poèmes de ce genre.
Tout d’abord, il faut rappeler ce qu’est un haïku pour ceux qui, comme moi, ne connaissent pas ce genre de poésie. C’est un poème développé par les poètes japonais, très court, de trois lignes, généralement ils ont une forme avec une structure syllabique de 5-7-5 (5 syllabes à la première ligne, 7 à la seconde et 5 à la dernière), en tout et en général, un haïku comporte 17 syllabes. Mais c’est assez libre et à l’envie du poète. Le principal est qu’il fasse 3 lignes et qu’il soit court. Il utilise le langage sensoriel pour capturer une émotion ou une image. Les écrivains d’haïkus s’inspirent souvent de la nature, d’un moment de beauté, d’une émotion ou d’une expérience poignante. C’est donc surtout un ressenti, et comme le poème est très court, il est encore plus intense au niveau émotions et sensations. C’est un condensé de sentiments.
Et c’est ce qu’a très bien réussi à faire Anne Dealbert dans ce recueil. Il est composé en plusieurs parties, en rapport avec les quatre saisons qui rythment nos vies et nos émotions. On ne sent pas pareil au printemps qu’à l’automne, pour l’un c’est une période de réveil, pour l’autre, on prépare un ralentissement de vie. Tout comme l’été est plus rempli de peps que l’hiver où l’on se sent plus engourdi. L’autrice arrive très bien avec ces petits poèmes à retranscrire tous ces changements, les sentiments différents selon la saison. Elle parle de la nature, des animaux, de nos émotions, des différents moments de nos vies, des fêtes, de Noël, des peines, des absents, des joies… Elle peut parler de la pluie sur une fenêtre, d’un tic tac d’horloge, d’un hibou, à chaque fois, j’ai réussi à visualiser le poème car ce sont des scènes que nous avons tous vécues. On a tous déjà entendu la pluie sur les fenêtres, vu l’eau couler, ou encore on a tous été bercé, ou énervé pour certains, par le bruit du balancier d’une horloge. C’est plein de petites choses comme cela dont parle l’autrice et c’est très émouvant. Enfin, moi je l’ai ressenti comme cela.
Je me suis laissée bercer par les mots d’Anne Dealbert, j’ai vécu un moment hors du temps, plein de légèreté, d’émerveillement, de beauté et d’amour. Il se dégage tout cela de ses mots, c’est touchant, émouvant, elle sait très bien manier les mots, les assembler pour les rendre beaux. Je vous en note quelques-uns en bas de cette chronique, difficile de choisir, j’aurais aimé tous vous les partager. C’est pourquoi, je vous invite à lire ce livre. Je suis contente de l’avoir en version papier, j’aime lire en numérique, mais le papier rend les poèmes encore plus touchants. C’est un livre qu’on n’a pas envie de refermer, qu’on peut lire dans n’importe quel sens, rien ne se suit. Moi, j’ai choisi de le lire dans l’ordre la première fois, mais depuis, et pour préparer cette chronique, je picore des phrases à droite et à gauche, je vais en avant, reviens en arrière, tout est possible avec ce genre de poésie, et c’est très agréable.
Si vous n’avez jamais lu d’haïkus, je vous invite vivement à lire ce recueil d’Anne Dealbert. J’ai découvert ce style grâce à elle et je pense que ce n’est pas la dernière fois que j’en lirai. Je suis admirative du talent de poète qu’il faut pour arriver à écrire ces mots. Cela peut paraitre simple, trois lignes, c’est vite fait, eh bien, pas tant que cela. J’ai essayé et je n’ai pas réussi à trouver cette harmonie dans mes mots, mais je vais persister, je trouve que c’est un bon exercice quand on aime les mots. Et si vous avez déjà lu ce genre de poèmes, je ne peux que vous inviter à lire ceux de cette brillante autrice. Elle laisse d’ailleurs, en fin de livre, une bibliographie avec des titres d’autres recueils d’haïkus, je pense que je vais m’en inspirer pour lire d’autres. Je vous mets aussi ci-dessous le lien menant à sa page internet, où vous pourrez lire d’autres haïkus, mais aussi des nouvelles, très jolies aussi. N’hésitez pas à vous balader sur sa page, cela prolonge parfaitement la lecture de ce livre.
J’ai passé un très bon moment avec ce livre court mais très intense en émotions. Chaque haïku renvoie à une de nos émotions enfouies, il peut être perçu différemment selon le lecteur, et c’est là une de ses grandes richesses finalement.
Marie-Nel lit, Blog, 06/06/2023
Grâce à Anne Dealbert, j’ai découvert les haïkus pour mon plus grand bonheur ! Il s’agit de poésie d’origine japonaise traduisant simplement les émotions, le moment qui passe et qui émerveille ou qui étonne. Cette poésie se décompose en vers très brefs, sans avoir forcément de rime.
Je dois avouer que je suis littéralement « tombée en amour » avec ce recueil d’haïkus. Cette simplicité et ces mots si bien choisis m’ont profondément touchée. C’est une bouffée de calme, de tendresse, d’émerveillement, d’étonnement, bref une parenthèse dans une vie folle !
Je lis beaucoup sur ma liseuse, mais, pour une fois, je suis très heureuse d’avoir le livre en version papier, que je peux consulter à ma guise.
Bref un énorme COUP DE COEUR ! Les haïkus sont rentrés dans ma vie et vont y rester !
Un très beau livre à offrir et à garder sur sa table de chevet !
Il est disponible aux Éditions Le Lys Bleu.
Catherine Jean, Blog, 03/06/2023
« […]
Chez Anne, dans « Croisée des chemins » Le Lys Bleu Éditions qui frappe par la subtilité des liens tissés, je note, outre sa capacité à faire sentir la solitude, ces poèmes dédiés aux disparus :
derrière la vitre
le rayon de soleil
sur le fauteuil vide
cent ans…
l’anniversaire posthume
de ma mère
mais aussi sa grande sensibilité aux mille et un frémissements de la vie
grande mauve
les cris des corneilles
sur mon haïku
[…] »
Extrait de l’article de Pascale Senk, « L’effet haïku Pascale Senk » sur Facebook, 20/05/2023
Croisée des chemins – Anne DEALBERT
« Un beau recueil tout en atmosphères, fait de calme, de silence. Une écriture légère, laissant libre cours au vécu du lecteur pour reconstituer les situations juste évoquées par un détail. L’auteure évoque le passé au travers de détails, d’indices. Elle est, comme à la croisée des chemins, l’esprit ouvert au Monde, aux motifs universaux, à l’importance de la Vie […]. »
Recension de Serge Tomé, sur Tempslibres.org, 16/05/2023
bleu Klein et clin d’œil
sur fond jaune dégradé
passion outremer
se pique au soleil des yeux
l’homme veut du zig zag twist
Revue du Tanka francophone, n° 49, pangramme
sur la table basse
un whisky et deux glaçons
Jean fait grise mine
mais pourquoi donc Véronique
veut semer la zizanie ?
Revue du Tanka francophone, n° 49, pangramme
wagon immobile ~
s’embrasent des yeux
dansent le jerk nez à nez
et fichent vite le camp
Revue du Tanka francophone, n° 49, pangramme
elles s’échouent
sur des galets serrés
les vagues de Fécamp
ciel bleu ciel
sur les galets de Fécamp
un vol de goélands
plage déserte
tous ensemble les becs jaunes
galets serrés
presque des miaulements
la langue des goélands
Falaises d’Étretat
semblant se cacher
la coccinelle
Falaises d’Étretat
tout légers les goélands
dans le vent
Falaises d’Étretat
la brume s’efface
sous le soleil
Falaises d’Étretat
montées et descentes
de pèlerins
lune des fraises
l’empreinte de son étreinte
sur son décolleté
Kukaï virtuel de Fécamp, Ricochets de Lune